moneyland.ch a interrogé 1500 citoyens suisses sur la probabilité de changer, dans les années à venir, de prestataire dans les domaines de la banque, de l’assurance et des télécommunications. Sur une échelle de 1 (pas du tout probable) à 10 (très probable), les personnes interrogées devaient indiquer la probabilité de changer de prestataire au cours des prochaines années.
Résultat: la grande majorité de la population considère un changement de prestataire au cours des prochaines années comme peu probable. «Ce n’est donc pas uniquement un cliché: les Suisses se montrent en effet réticents face aux changements», déclare Benjamin Manz, directeur de moneyland.ch.
D’une part, cela peut être jugé positivement: ainsi, la faible volonté de changement pourrait refléter un niveau de satisfaction relativement élevé. D’autre part, la réticence de la Suisse face aux changements est également un signe de prospérité et de bien-être en général, ce qui peut mener à un niveau élevé des prix.
Cependant, la volonté de changer de caisse d’assurance maladie ou d’offre télécoms, par exemple un abonnement de téléphonie mobile, s’avère plus élevée que celle dans le domaine des assurances et des banques.
Comparaison des probabilités de changement
Parmi les prestations examinées, la probabilité de changer de caisse d’assurance maladie est la plus élevée: 25% des personnes interrogées indiquent qu’un changement de prestataire est plus ou moins probable dans les prochaines années (ce qui correspond aux points 7 à 10 de l’échelle de dix). En deuxième position, on trouve les abonnements de téléphonie mobile (23% considèrent un changement probable), d’Internet, de télévision et les abonnements au réseau fixe (22% pour chacun).
La probabilité de changer d’assurance et de banque est, quant à elle, nettement plus faible que celle dans le domaine des caisses d’assurance maladie et des offres télécoms. Pour l’assurance automobile elle est de 16%, suivie de l’assurance protection juridique (14%), de l’assurance ménage (14%), des plates-formes de trading (14%), des comptes d’épargne (13%), des comptes privés (13%), des hypothèques (13%), du pilier 3a (12%), des gestionnaires de fortune (12%), des prêts personnels (11%), des assurances vie (11%), des fonds de pension du pilier 3a (9%), des fonds de pension (9%).
Volonté de changement en fonction de l’âge et du sexe
La probabilité de changement dépend également de l’âge: les jeunes consommateurs ont tendance à être plus enclins à changer de fournisseur que le groupe le plus âgé. Exemple pour les abonnements de téléphonie mobile: 30% des 18-25 ans déclarent qu’un changement d’opérateur pour les abonnements de téléphonie mobile dans les prochaines années est plus ou moins probable. Ce chiffre est de 23% pour les 26 à 49 ans et de 21% pour les 50 à 74 ans.
La situation est quelque peu différente pour les caisses d’assurance maladie: c’est le groupe d’âge moyen (26 à 49 ans) qui démontre la plus forte probabilité de changement (31%), suivi du groupe d’âge le plus jeune avec 23% et du groupe d’âge le plus âgé avec 20%.
La disposition au changement des hommes par rapport à celle des femmes est encore plus évidente. Pour toutes les prestations examinées, les femmes se sont montrées plus réticentes au changement que les hommes.
Les Romands sont plus enclins au changement que les Suisses alémaniques
«Il est également intéressant de constater que la population de Suisse alémanique se montre plus réticente au changement que celle de Suisse romande, et ce pour la quasi-totalité des prestations examinées», explique Benjamin Manz. Cela se manifeste le plus clairement au niveau du changement de caisse d’assurance maladie, où la probabilité d’un futur changement est de 34% en Suisse romande et de 21% seulement en Suisse alémanique. Un autre exemple: 27% des Romands estiment un changement d’opérateur pour leur abonnement de téléphonie mobile comme probable, contre seulement 21% des Suisses alémaniques.