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Actualités bancaires

A quel point les actions suisses sont-elles rentables?

1 juillet 2020 - Benjamin Manz

Le service comparatif en ligne indépendant moneyland.ch a analysé l’évolution des rendements des actions suisses depuis 1926. Résultat: les actions suisses ont réalisé une performance ajustée de l’inflation de près de 6% par an en moyenne. Sur le long terme, les actions suisses ont ainsi offert une bonne protection contre l’inflation.

En raison de la crise du coronavirus, beaucoup d’investisseuses et d’investisseurs sont déstabilisés. Certes, les marchés des actions se sont à nouveau significativement ressaisis depuis la plongée des bourses en mars 2020.

«Il est cependant tout à fait possible que les cours chutent à nouveau au cours des prochains mois et années», avertit Benjamin Manz, le directeur de moneyland.ch. En outre, il n’est pas possible d’exclure qu’il y ait à nouveau des niveaux d’inflation significativement plus élevés à l’avenir en Suisse.

Se tourner vers le passé ne permet certes pas d’établir un pronostic sûr concernant l’avenir mais cela peut aider à s’orienter. Dans ce but, moneyland.ch a analysé les rendements moyens des actions sur la base des données fournies par la Banque Pictet (données remontant jusqu’à 1926) ainsi que des indices actions du Swiss Market Index (SMI, données disponibles depuis 1997) et du Swiss Performance Index (SPI, données depuis 1988) d’après les indications de la SIX. Afin de s’assurer que ces données soient comparables, c’est l’approche des rendements totaux («Total return») qui a été retenue, à savoir le rendement obtenu en partant de l’hypothèse que les dividendes sont réinvestis.

La base de calcul utilisée a été celle du calculateur des taux d’intérêt et des rendements de moneyland.ch. Cet outil permet d’effectuer de nombreuses simulations des rendements obtenus avec et sans inflation. Les valeurs corrigées de l’inflation éliminent l’effet du renchérissement pour chaque année prise en considération. Ces données prennent ainsi en compte le fait que le niveau des prix en Suisse a significativement augmenté au fil des années.

Résultat: les actions suisses ont réalisé depuis 1926 un rendement corrigé de l’inflation de près de 6% par année en moyenne. Le rendement des actions est ainsi nettement plus élevé que le taux d’intérêt réel moyen obtenu avec les comptes d’épargne, celui-ci n’ayant qu’à peine dépassé 0% durant la période considérée.

Certes, on a pu se plaindre de pertes parfois élevées subies certaines années. Pour environ un tiers de toutes les années qui ont été analysées, la performance des actions corrigée de l’inflation a été négative.

«Sur le long terme, les cours des actions suisses sont toujours parvenus à se ressaisir à nouveau et leur performance a toujours dépassé le niveau de l’inflation. Il y a ainsi de bonnes chances que cela se passe à nouveau au cours des prochaines décennies», estime Silvan Wehrli, analyste chez moneyland.ch.

Les rendements des actions suisses depuis 1926 hors inflation

Durant la période allant de 1926 à 2019, le rendement moyen des actions suisses calculé d’après l’indice Pictet a atteint 7,9% par an.

Compte tenu de l’effet des intérêts composés, la performance d’ensemble réalisée durant cette période a atteint pas moins de 123’328% (sans tenir compte des frais bancaires). Ainsi, quelqu’un qui aurait investi 1000 francs en 1926 aurait pu se réjouir de disposer d’un dépôt en actions d’une valeur dépassant 1,2 million de francs à fin 2019.

L’année qui a permis d’obtenir la performance la plus élevée est 1985 où celle-ci avait atteint 61,4%. La plus mauvaise performance a été enregistrée en 2008 avec -34%.

Les rendements des actions suisses depuis 1926 avec inflation

En tenant compte de l’inflation, le rendement moyen a été un peu plus modeste mais il s’est néanmoins élevé à 5,8% par an pour la même période.

En prenant en considération l’inflation, la plus mauvaise année pour les actions a été 1974 avec -37,8%.

Autre aspect intéressant: durant les 94 années qui ont été analysées depuis 1926, la performance annuelle moyenne qui a pris en compte l’inflation a été négative durant 32 années. En revanche, pendant 62 autres années, la performance annuelle des actions suisses a été positive.

Le rendement des actions suisses depuis 1980

Durant la période comprise entre 1980 et 2019, le rendement moyen réalisé par les actions suisses (selon l’indice Pictet) a atteint 9% par an. Compte tenu de l’effet des intérêts composés, la performance d’ensemble obtenue durant cette période a dépassé les 3000%. Quelqu’un qui aurait investi 1000 francs dans des actions suisses en 1980 aurait ainsi eu la possibilité de multiplier par trente son capital investi.  

Les rendements des actions suisses depuis 2000

Durant la période allant de 2000 à 2019, le rendement moyen des actions suisses (selon l’indice Pictet) n’a atteint «plus que» 4,8% par an. La performance d’ensemble durant cette période a ainsi été d’environ 156,8% (sans tenir compte de l’inflation). Ainsi, quelqu’un qui aurait investi 1000 francs dans des actions suisses en 2000 aurait eu près de 2600 francs dans son dépôt à la fin de 2019.

Les actions suisses ont aussi connu de longs passages à vide

Il est certes juste de dire que les cours des actions suisses ont en moyenne toujours réussi à rebondir par le passé et que ces titres ont, dans l’ensemble, généré de bons rendements. Toutefois, il y a toujours eu également des années où les rendements ont été très négatifs.

Autre point à considérer: selon le moment où ils ont commencé à placer leur argent dans des actions, les investisseurs ont parfois dû patienter de longues années jusqu’à ce que les cours remontent. Quelques exemples permettent de le mettre en évidence.

Les investisseurs qui auraient investi leur argent au début de 1929, l’année du crash boursier à New York, auraient encore subi une perte de 15% douze ans plus tard en 1940 (sans tenir compte de l’inflation).

De la même manière, les investisseuses et investisseurs qui auraient placé de l’argent au début de 1973, l’année de la crise pétrolière, auraient encore subi, neuf ans plus tard, une perte s’élevant encore à -5,6% en 1981.

Autre exemple plus actuel datant de ce millénaire: les investisseurs qui, au début de 2001, soit juste après l’éclatement de la bulle des «dotcoms», auraient investi de l’argent dans les actions du SPI auraient en 2011 – soit onze ans plus tard – toujours subi une perte s’élevant encore à -4,9%. Il est possible de trouver des exemples encore plus extrêmes si l’on choisit des points d’entrées et de sorties spécifiques au lieu de rendements annuels moyens.

«Il est donc important que vous puissiez renoncer à l’argent que vous placez dans des actions. Dans le pire des cas, cela peut facilement prendre jusqu’à plus de dix ans jusqu’à ce que vous soyez à même de sortir de la zone des pertes», met en perspective Benjamin Manz.

Evolution des actions suisses du SMI

Le Swiss Market Index (SMI) est l’indice des actions le plus important de Suisse. Il réplique la performance des 20 actions les plus importantes de la bourse suisse.

De 1997 à 2019, le rendement moyen des actions du SMI s’est élevé à 7% par an. Si des investisseurs avaient placé 1000 francs dans l’indice SMI, ils auraient possédé à fin 2019 (sans tenir compte de l’inflation) un capital de 4744 francs. La meilleure performance annuelle a été enregistrée en 1997 avec environ 61%, la plus mauvaise en 2008 avec quelque -33%.

En prenant en considération l’inflation, la performance du SMI aurait été presqu’aussi favorable: elle aurait atteint en moyenne 6,5% par année.

Evolution des actions suisses du SPI

Le Swiss Performance Index (SPI) comprend presque toutes les actions suisses cotées en bourse.

Entre 1988 et 2019, le rendement moyen du SPI a atteint 9,2% par année. Si, en 1988, des investisseurs avait placé 1000 francs dans le SPI, ils auraient disposé à fin 2019 (sans tenir compte des frais) d’un capital de 16'685 francs. La meilleure performance se rapporte à l’année 1997 avec 55,2%, la plus mauvaise a été réalisée en 2008 avec -34%.

En tenant compte de l’inflation, la performance du SPI aurait été légèrement moins favorable: elle se serait en effet établie à près de 8% par an.

Les performances du SMI et du SPI en comparaison

A la différence du SMI qui comprend 20 titres, le SPI est nettement plus largement diversifié en incluant plus de 200 titres. Cela se remarque aussi au niveau de la performance.

Pendant la période allant de 1997 à 2019, durant laquelle les données sont disponibles pour ces deux indices, le SMI a réalisé un rendement annuel moyen (sans tenir compte de l’inflation) de 7%, comparé à 7,4% pour le SPI, soit une performance légèrement moins favorable que l’indice élargi.

Il y a toutefois aussi eu des années où l’inverse a été vrai: ainsi, en 1997, 1998, 2001, 2005, 2008, 2011, 2012, 2018, le SMI a réalisé une performance légèrement supérieure à celle du SPI.

Malgré tout, l’aspect suivant doit être pris en considération: «Compte tenu du risque de forte concentration des risques moins marqué dans le cas du SPI, les investisseurs feraient mieux d’investir dans l’indice élargi plutôt que dans le SMI», recommande Silvan Wehrli de moneyland.ch.

Comment investir dans les actions?

Le plus simple est d’acheter des actions séparément. Aspect important à savoir: les frais bancaires peuvent fortement varier d’un établissement à un autre. Il est dès lors conseillé de comparer les offres de différentes banques avant d’acheter des actions ou d’autres papiers valeurs. Sinon, cela peut vous revenir cher.

Le comparatif du trading de moneyland.ch prend en considération à la fois les frais d’achat et de vente ainsi que les droits de garde. Vous trouverez ici d’autres conseils au sujet des achats d’actions.  

De manière générale, il est recommandé d’investir dans des indices plutôt que d’acheter seulement des titres individuels. De cette manière, les investisseurs obtiennent une meilleure diversification de leurs placements et ils dépendent moins du destin de certaines entreprises comme c’est le cas lorsqu’ils achètent des actions individuelles. A l’aide de ce que l’on appelle les Exchange Traded Funds (ETF), les investisseurs peuvent participer à l’évolution d’indices tels que le SMI ou le SPI. Vous trouverez d’autres conseils au sujet de l’achat d’ETF ci-après.

Une alternative consiste à recourir aux gérants de fortune numériques, aussi appelés robots conseillers ou robo advisor. Ces plateformes sont nettement meilleur marché que les gérants de fortune classiques et elles investissent généralement à l’aide d’ETF bon marché. Avantage des robots conseillers: les investisseurs n’ont pas besoin de surveiller leur portefeuille, ni de se soucier du choix ou de l’achat des ETF. En revanche, les robots conseillers reviennent en principe un peu plus cher que si les investisseurs achètent eux-mêmes des ETF.

Informations supplémentaires:
Comparaison des frais des actions auprès des banques suisses
Conseils lors de l’achat d’actions
Calculateur des rendements historiques pour les actions

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Expert Benjamin Manz
Benjamin Manz est le directeur de moneyland.ch et il est expert indépendant des domaines bancaires et financiers.