Dans le domaine financier, une option est un produit dérivé qui donne à sa détentrice ou à son détenteur le droit d'acheter (s’il s’agit d’une option call) ou de vendre (s’il s’agit d’une option put) à un prix déterminé d’avance l'actif sous-jacent se rapportant à l’option, à l’échéance donnée (option européenne) ou durant la période qui précède cette date (option américaine). Lorsque le détenteur de l’option fait usage de ce droit, on appelle cela l’«exercice» de l’option.
Les détentrices ou détenteurs d’options ne sont pas obligés d'acheter ou de vendre le sous-jacent lorsque l’option arrive à échéance. Ils ont cependant le droit de le faire s’ils le souhaitent.
Lors d’investissements dans des actifs, les options sont utilisées pour réduire le risque de perte lors du placement. Comme les options ne vous obligent pas à acheter ou à vendre un titre, vous pouvez ainsi également les utiliser pour spéculer sur les variations de prix de certains placements sans avoir toutefois à investir directement dans ceux-ci et à encourir les pertes susceptibles d’en résulter.
Au moment de l’émission, l’émetteur de l’option et l’investisseur s’accordent sur un prix d'exercice (ou «strike» en anglais) – à savoir le prix auquel le sous-jacent peut être acheté (s’agit d’une option call) ou vendu (pour une option put).
Les émetteurs d’options facturent de leur côté une prime pour établir les contrats d'option. Les acheteurs paient cette prime, indépendamment du fait qu'ils exercent effectivement l'option ou qu'ils la laissent arriver à échéance sans l’avoir utilisée.
Voici un exemple d'investissement effectué avec une option:
Un investisseur anticipe que le prix des actions d’une entreprise de logiciels va passer de 45 francs à plus de 90 francs, car cette société prévoit de lancer un nouveau service en ligne l’an prochain. Toutefois, il y a aussi un risque que ce produit ne soit pas bien accueilli sur le marché et que le cours de l’action de l’entreprise s’effondre. Au lieu d’acheter maintenant 10’000 actions de cette entreprise en espérant que ses attentes se réalisent, l’investisseur préfère acheter une option. Celle-ci lui donne le droit d'acheter 10'000 actions de l'entreprise de logiciels à un prix d'exercice de 50 francs par action - cela à une date d’échéance qui se situe peu après le lancement du nouveau produit. Pour obtenir cette option, l'investisseur paie 20 centimes par action, ce qui représente un investissement total de 2000 francs.
A date de l’échéance de l'option, le prix de l'action a entretemps grimpé à 87 francs, car le nouveau produit lancé par l’entreprise a eu du succès. Lorsque la valeur du titre sous-jacent correspondant à cette option coûte beaucoup plus cher que le prix d’exercice prévu par l’option, on dit que celle-ci est «dans la monnaie» («in the money» en anglais). L'investisseur exerce alors l'option et il achète 10’000 actions auprès de l'émetteur à un prix unitaire de 50 francs par titre. Les actions sont ensuite revendues sur le marché au prix de 87 francs chacune et l'investisseur réalise ainsi un bénéfice de 37 francs par action - soit un gain de 37’000 francs en tout. Après déduction de la prime de 2000 francs payée pour acquérir l’option, l’investisseur réalise encore un bénéfice de 35'000 francs.
A l’inverse, si le nouveau produit lancé par l’entreprise n'est pas bien accueilli par le marché et que le prix de l'action ne parvient pas à dépasser le prix d'exercice de 50 francs, l'option se situerait alors «en dehors de la monnaie» («out of the money» en anglais). Dans ce cas, l'investisseur peut alors décider de ne pas exercer l’option, car il paierait avec celle-ci plus cher pour obtenir les actions au prix d'exercice que s’il les avait simplement achetées sur le marché. Les options qui arrivent à échéance, mais qui ne sont pas exercées, perdent en effet toute valeur. Dans cette situation, l'investisseur subirait alors une perte équivalente à la prime payée – soit un montant de 2000 francs dans cet exemple.
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