moneyland.ch a analysé les coûts de la gestion de fortune numérique en Suisse. Les applications de placement numériques sont significativement moins chères que les gérants de fortune classiques. On observe toutefois d’importantes différences entre les applications.
La gestion de fortune n’échappe pas à la numérisation. En Suisse aussi, de plus en plus d'actifs sont investis via des applications de placement. En Suisse, la gestion de fortune numérique connaît certes une croissance lente mais constante.
Dans les pays anglo-saxons, le terme de «robo advisor», ou robot conseiller, s'est également imposé, et cela bien qu’aucun robot n’effectue les décisions de placement. La plupart des gestionnaires de fortune numériques investissent plutôt à faibles coûts dans des fonds indiciels passifs ou des ETF.
Des coûts de 1% par an
Le comparateur en ligne indépendant moneyland.ch a comparé les frais appliqués par différentes offres. En moyenne, les clientes et les clients se voient facturer des frais totaux de 249 francs par an pour un montant investi de 25’000 francs. Cela correspond à environ 1% de cette somme. Pour les applications numériques qui ne fournissent pas de conseil, cette proportion atteint 0,91%, tandis qu’elle s’élève à 1,13% pour celles qui offrent un conseil.
Les coûts totaux se composent des frais forfaitaires et des coûts des produits. Les frais forfaitaires s'élèvent en moyenne à 0,73%, contre 0,26% pour les coûts des produits. À titre de comparaison, dans la gestion de fortune classique, les seuls frais forfaitaires dépassent en moyenne déjà nettement 1% - auxquels s'ajoutent des coûts des produits nettement plus élevés. «Les frais des applications de placement sont ainsi nettement inférieurs à ceux de la gestion de fortune classique. Elles constituent une alternative avantageuse au private banking onéreux», estime Benjamin Manz, le directeur de moneyland.ch.
Les applications de placement les moins chères
Dans le test réalisé par moneyland.ch, c’est le prestataire Findependent qui obtient le meilleur résultat avec des coûts totaux annuels de 146 francs, suivi par True Wealth avec 170 francs. Clevercircles, Cleverinvest et Kaspar ne sont que légèrement plus chers, avec 213 francs par an chacun (tableau).
Parmi les applications numériques qui proposent un conseil, Selma Finance est celle qui est la moins chère avec 225 francs par an, suivie par Digifolio avec 258 francs et Descartes Finances avec 300 francs.
Prestataires sans conseil: frais annuels (somme de 25'000 francs)
Prestataire |
Frais forfaitaires |
Coûts des produits |
Coûts totaux |
Findependent |
CHF 101 |
CHF 45 |
CHF 146 |
True Wealth |
CHF 125 |
CHF 45 |
CHF 170 |
Clevercircles |
CHF 163 |
CHF 50 |
CHF 213 |
Cleverinvest |
CHF 125 |
CHF 88 |
CHF 213 |
Kaspar |
CHF 213 |
CHF 0 |
CHF 213 |
Swissquote Robo-Advisor |
CHF 188 |
CHF 63 |
CHF 251 |
Inyova |
CHF 300 |
CHF 0 |
CHF 300 |
Raiffeisen Rio |
CHF 163 |
CHF 150 |
CHF 313 |
Prestataires avec conseil: frais annuels (somme de 25'000 francs)
Prestataire |
Frais forfaitaires |
Coûts des produits |
Coûts totaux |
Selma Finance |
CHF 170 |
CHF 55 |
CHF 225 |
Digifolio (BLKB) |
CHF 188 |
CHF 70 |
CHF 258 |
Descartes Finances |
CHF 213 |
CHF 88 |
CHF 301 |
Postfinance E-gestion de patrimoine |
CHF 188 |
CHF 113 |
CHF 301 |
Volt (Vontobel) |
CHF 240 |
CHF 95 |
CHF 335 |
True Wealth est le prestataire le plus avantageux pour les montants élevés
Pour certaines applications telles que True Wealth, les frais diminuent encore davantage lorsque les montants investis augmentent. Pour les montants de placement importants (à partir de 500’000 francs), True Wealth est meilleur marché que Findependent et donc le prestataire le plus avantageux. Chez Clevercircles, Kaspar, Selma Finance et Volt, les frais diminuent également lorsque les montants investis augmentent.
Les principaux critères de sélection utilisés
A la fin de la période d’investissement, l’aspect décisif est de savoir combien d’argent se trouve sur le compte. C'est pourquoi de nombreux investisseurs s’intéressent à la performance passée réalisée par les solutions de placement. Toutefois, le passé ne permet que difficilement de tirer des conclusions sur l’évolution future. En revanche, des coûts totaux faibles constituent le facteur le plus important lors du choix de l'application de placement la mieux appropriée - les coûts réduisent en effet la performance future.
Les produits de placement utilisés et la facilité d’utilisation sont d'autres critères de sélection judicieux pour choisir la bonne application de placement. Si la durabilité est importante pour vous, vous feriez mieux de choisir une application qui met en œuvre une philosophie d'investissement durable.
«Il peut être judicieux d’essayer d'abord plusieurs applications», explique Benjamin Manz. Contrairement à la gestion de fortune classique, les applications de placement peuvent être utilisées même à partir de petits montants allant de 500 francs à quelques milliers de francs. Certaines de ces applications permettent aussi d'ouvrir un compte de démonstration gratuit.
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