Investir dans des contrats de différence comporte un risque de perte élevé, c'est pourquoi de nombreux professionnels de l'investissement déconseillent les CFD. Parallèlement aux risques, les investisseurs doivent cependant également prendre en compte les frais dus. Lorsqu’un investisseur achète un CFD, il ne lui suffit pas d’acquitter la constitution de sûreté (la soi-disant marge). Des coûts sont dus en sus dans le cadre de spreads et de transactions ainsi que, le cas échéant, des frais de financement et de devises.
Marge acheteur vendeur
Le spread CFD, ou marge acheteur vendeur, décrit la différence entre le taux d’achat (le soi-disant prix ask ou prix de l’offre) et le taux de vente actuels (le soi-disant cours acheteur d’un CFD). Le taux d’achat est plus élevé que le taux de vente. Des spreads fixes ou variables sont opérés selon les courtiers. Dans le cas de spreads variables, la marge acheteur vendeur peut varier selon la situation du marché.
Les spreads sont généralement indiqués en pip. Dans le négoce des CFD, un pip désigne généralement le dernier chiffre d’une indication du cours. Le spread indique en points quel niveau l’évolution du marché doit atteindre pour qu’un gain puisse être réalisé.
Coûts de transaction
Selon le type de CFD, les coûts de transaction sont déjà compris dans le spread. C’est le cas pour les CFD indiciels et les CFD sur matières premières.
La situation est en règle générale différente dans le cas de CFD sur des actions et sur des ETF. Le spread boursier exact est, dans ce cas, transmis la plupart du temps à l’investisseur.
Une taxe est cependant due par transaction, s’élevant par exemple à 0,1 pour cent du volume de transaction, ou une taxe forfaitaire est due par transaction, par exemple d’un montant de 10 francs. Des taxes minimales par transaction sont également fréquentes. La taxe de transaction est due respectivement lors de l’achat (ouverture) ou lors de la vente (clôture) de la position.
Coûts de financement
Les coûts de financement doivent toujours être calculés lorsque le CFD est gardé durant la nuit (dans le jargon, on parle de «CFD overnight»). C’est alors le cas lorsque les positions CFD sont encore ouvertes à partir de l’heure définie (par exemple à 23 heures). Les coûts de financement représentent en quelque sorte une taxe de location pour le capital spéculatif. A l’instar d’un crédit, des intérêts annuels sont dus, ramenés au nombre de jours (ou de nuits).
Le montant du taux d’intérêt de référence annuel dépend de la devise respective de l’investissement. L’Euribor est par exemple choisi comme base dans les pays de l’euro, alors que le taux d’intérêt anglais est valable dans le cas de titres anglais. La prime d’intérêt est déterminée par le courtier CFD.
Pour les CFD, les frais de financement par jour se calculent généralement avec une position d’achat («long») selon la formule suivante:
volume de position x (prime d’intérêt + taux d’intérêt de référence) x (nombre de jours / 360)
Exemple: vous êtes long sur 5000 actions CFD avec un cours de clôture de 10 euros par action, le volume de position s’élève à 50’000 euros. Le taux d’intérêt de référence est l’Euribor à hauteur de 3 pour cent, la prime d’intérêt du courtier vaut 2 pour cent. Les frais de financement pour un «long CFD» gardé durant une nuit valent alors 50’000 euros x (2% + 3%) x 1 jour / 360 jours = près de 3,5 euros par jour.
Le taux d’intérêt de référence annuel est au contraire crédité sur le compte de l’acheteur du CFD pour les CFD ayant une position courte (short):
volume de position x (taux d’intérêt de référence annuel - réduction d’intérêt) x (nombre de jours / 360)
Exemple: vous êtes short sur 5000 actions CFD avec un cours de clôture de 10 euros par action avec un volume de position total de 50’000 euros. Le taux d’intérêt de référence est l’Euribor à hauteur de 3 pour cent, la réduction d’intérêt du courtier vaut 2 pour cent. Le crédit de financement pour un «short CFD» gardé durant une nuit valent alors 50’000 euros x (3% - 2%) x 1 jour / 360 jours = près de 1.3 euros par jour.
Aucun frais de financement n’est dû au contraire pour les négoces intra-journaliers (intraday), c’est-à-dire ceux ouverts et clôturés le même jour. Ces frais de financement sont une des raisons pour laquelle la majorité des négoces CFD sont négociés uniquement à très court terme et au niveau intra-journalier.
Les frais de conversion représentent un coût supplémentaire devant être pris en compte lors de négoce de CFD: les investisseurs peuvent déterminer en règle générale une devise de base qui sera utilisée sur leur compte. Les frais de conversion de devises étrangères correspondants sont alors dus, aussi bien pour les gains que pour les pertes en devises étrangères. Ces frais correspondent au spread de devise, c’est-à-dire à la marge acheteur vendeur fixée.
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