Chaque hiver, les Alpes attirent beaucoup de Suissesses et de Suisses passionnés de sports d’hiver sur les pistes du cirque blanc. Selon les dernières statistiques de l'Observatoire suisse du sport, un peu plus de 40% des habitantes et des habitants pratiquaient le ski ou le snowboard en 2022.
Y a-t-il réellement un risque à pratiquer le ski ou le snowboard?
Comme tous les loisirs sportifs, les plaisirs de l’hiver ont aussi leur part d’ombre. Selon les dernières statistiques du Bureau de prévention des accidents, pas moins de 59’780 accidents de ski ont eu lieu en moyenne chaque année entre 2016 et 2020.
Les accidents de snowboard sont également fréquents, avec une moyenne de 9130 accidents par année sur la même période. Des Suissesses et des Suisses se blessent également gravement chaque année en faisant de la luge.
Les statistiques actuelles de l’assurance accidents montrent que la probabilité d'accident augmente avec l’âge. Entre 2017 et 2021, les personnes âgées entre 15 et 24 ans ont été responsables de 16% des accidents de sports d'hiver, les 25 à 34 ans de 20%, les 35 à 44 ans de 28%, les 45 à 64 ans de 35% et les 55 à 64 ans de 36%.
Les accidents de sports d'hiver sont-ils couverts par l'assurance-accidents?
Si vous êtes vous-même victime d’un accident aux sports d’hiver, l'assurance-accidents de votre employeur (LAA) prend en charge les frais de cet accident. Sont également assurés les frais de médecin, d’hôpital et les éventuels coûts de sauvetage et de transport. Même un vol de courte durée avec un service de sauvetage comme la Rega peut déjà coûter des milliers de francs.
Il y a environ 4,74 millions de personnes qui sont assurées selon la LAA, c'est-à-dire l’ensemble des employées et des employés en Suisse ainsi que les personnes sans emploi qui ont droit à des indemnités de chômage.
Ne sont en revanche pas assurés par la LAA, par exemple, les enfants, les étudiants, les personnes retraitées ainsi que les femmes et les hommes au foyer n’exerçant pas d’activité professionnelle. Ces personnes sont assurées par la couverture accident de leur assurance maladie obligatoire.
Si vous êtes une personne qui exerce une activité indépendante, vous pouvez vous affilier vous-même à une assurance-accidents ou choisir l’option de la couverture accidents auprès de votre caisse maladie obligatoire.
Les accidents de sports d'hiver sont-ils couverts par l’assurance maladie obligatoire?
Soyez attentif au fait qu’avec l’assurance maladie obligatoire, vous devez payer vous-même aussi bien la franchise que la quote-part supplémentaire. De plus, la caisse maladie offre moins de prestations que l’assurance-accidents. Ainsi, l'assurance de base ne prend en charge que la moitié des frais de sauvetage et ne verse ni indemnité journalière ni rente d'invalidité.
Il est donc recommandé d’opter pour une assurance-accidents selon la LAA si vous avez le choix. Si vous ne pouvez pas conclure d'assurance-accidents et que vous dépendez de la caisse-maladie, il peut être intéressant de souscrire une assurance complémentaire ambulatoire qui prend en charge les actions de recherche et de sauvetage ainsi que les transports et les rapatriements en Suisse et à l'étranger, en plus de l’assurance de base obligatoire.
Suis-je responsable des dommages que je pourrais causer à autrui?
Seuls quelques accidents – 7% des accidents de ski - impliquent d'autres personnes dans la survenance de ceux-ci.
Toutefois, les cas impliquant la responsabilité civile peuvent vous coûter très cher. Si vous êtes tenu pour responsable d’une collision sur les pistes, vous devez également assumer les frais consécutifs à l'accident de la victime.
Au pire des cas, ces dommages peuvent coûter des centaines de milliers de francs. Il est donc absolument indispensable de conclure une assurance responsabilité civile, même lorsque vous empruntez les pistes de ski.
Les randonnées à ski et le freeride sont-ils couverts par l'assurance-accidents?
La pratique des sports de neige en dehors des pistes est généralement couvert par l'assurance-accidents (LAA) de l’employeur mais elle est considérée comme un risque extraordinaire (entreprise téméraire) au sens de l’assurance-accidents si les directives et prescriptions officielles ne sont pas respectées à la lettre. Cela signifie qu’en cas d'accident, la compagnie d'assurance peut réduire la couverture d'assurance parce que les personnes prennent sciemment un risque élevé en pratiquant ces activités.
De même, le fait de skier dans le but de réaliser un record peut, dans certaines circonstances, être considéré comme un risque extraordinaire, par exemple lorsque le ski est pratiqué dans le cadre d’une compétition.
Vous trouverez des informations détaillées dans le guide de moneyland.ch sur les assurances pour les sports extrêmes.
Comment mon équipement est-il assuré?
Le vol d’équipements de sports d'hiver est moins dramatique mais c’est tout de même fâcheux. Le nombre de vols de skis a heureusement diminué ces dernières années.
Cependant, il y a encore plus d’un millier de vols d'équipements de ski et de snowboard par an. Les voleurs les plus hardis sévissent fréquemment devant les bars de montagne ou dans les gares.
De tels désagréments peuvent être quelque peu atténués si vous êtes correctement assuré. Souscrire assurance ski séparée, telle qu'elle est parfois proposée dans les magasins de sport, n’est toutefois pas nécessaire. Il suffit déjà de disposer d’une assurance ménage avec la mention «vol simple à l'extérieur», qui vous couvre généralement aussi pour les vols de vélos ou d’ordinateurs portables.
Les différentes assurances ménage proposent des montants de couverture différents. En règle générale, vous pouvez choisir entre plusieurs sommes d'assurance allant de 1000 francs à 5000 francs, voire jusqu'à 10’000 francs chez quelques rares assurances.
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