Le droit des successions en Suisse définit précisément la manière avec laquelle les héritages doivent être gérés. En cas de décès, la personne qui héritera de vos biens dépendra en grande partie du fait que vous laissiez ou non un testament.
Remarque: l'auteur de ce texte n’est pas juriste. Cet article est uniquement destiné à des fins d'information et il ne constitue pas un conseil juridique. En cas questions, il est préférable de vous adresser à un juriste spécialisé.
Qui héritera de mes biens si je n’ai pas rédigé de testament?
Si vous décédez sans laisser de testament, votre succession sera transmise de la façon suivante:
- Vous avez un conjoint, mais vous n’avez pas d’enfants (et ceux-ci n’ont pas non plus de descendants) et pas de parents encore vivants: votre conjoint ou partenaire enregistré hérite alors de 100% de votre fortune et de vos biens.
- Vous avez des enfants (et ceux-ci ont des descendants) et un conjoint: votre conjoint ou partenaire enregistré hérite de 50% de votre patrimoine. Les autres 50 autre pourcents sont répartis à parts égales entre vos enfants. Si un de ces enfant est décédé mais qu’il a des descendants, ces derniers auront droit à la part de l’enfant décédé.
- Vous avez des enfants (ou leurs descendants), mais pas de conjoint: 100% de vos biens reviennent à vos enfants. Le patrimoine est réparti à parts égales entre les enfants ou leurs survivants.
- Vous avez un conjoint et des parents vivants, mais pas d’enfants (ou leurs descendants): 75% de votre fortune va à votre conjoint ou partenaire enregistré. 25% sont répartis à parts égales entre vos parents.
- Vous n'avez ni conjoint, ni enfants (ou leurs descendants) mais vous avez des parents vivants: 100% de vos biens sont répartis à parts égales entre vos parents.
- Vous avez un conjoint et des frères et sœurs, mais vous n’avez ni enfants (ou leurs descendants), ni parents encore vivants: votre conjoint ou partenaire enregistré hérite de 75% de votre patrimoine. Les 25% restants sont répartis à parts égales entre vos frères et sœurs. Si l’un de vos parents est vivant, 12,5% reviendront à ce parent et 12,5% à vos frères et sœurs. Si un frère ou une sœur décédé a des descendants qui vivent encore, le droit de ce frère ou de cette sœur est transmis à ses descendants.
- Vous n’avez ni conjoint, ni enfants (ou leurs descendants), ni parents encore vivants mais vous avez des frères et sœurs: 100% de vos biens sont répartis à parts égales entre vos frères et sœurs. Si un frère décédé ou une sœur décédée a des descendants survivants, les droits de ce frère ou de cette sœur sont alors répartis entre ses descendants.
- Vous n’avez ni conjoint, ni enfants (ou leurs descendants), ni parents, ni frères et sœurs (ou leurs descendants): les 100% de votre fortune seront alors répartis entre vos grands-parents, tantes, oncles et cousins survivants. Si un cousin est décédé mais qu’il a des descendants, ses droits seront alors répartis entre ses descendants survivants.
- Vous n’avez pas d'héritiers légaux selon les points 1 à 8: les 100% de votre fortune reviendront à votre dernière commune ou canton de résidence (en fonction de ce qui est prévu dans le droit cantonal).
Si vous n’avez pas d’héritiers légaux survivants, il peut être judicieux de rédiger un testament. À moins que vous ne souhaitiez faire don de vos biens à votre commune ou à votre canton, un testament constitue, dans cette situation, le seul moyen de vous assurer que vos biens reviennent à des personnes ou à des causes qui sont importantes à vos yeux.
Qui héritera de mes biens si je laisse un testament?
En Suisse, les conjoints (y compris les partenaires enregistrés) et les enfants ont droit à une réserve héréditaire. Ces réserves héréditaires doivent être prises en compte lorsque vous rédigez un testament. Cette réserve héréditaire ou part d’héritage légale correspond exactement à la moitié de la répartition de l’héritage expliquée ci-dessus.
L'ordre de répartition est le suivant:
- Vous avez un conjoint, mais vous n’avez ni enfants (ou leurs descendants), ni parents vivants: votre conjoint a droit à 50% de vos biens. Vous pouvez attribuer les 50% restants à quelqu'un d’autre.
- Vous avez des enfants (ou leurs descendants) et un conjoint: votre conjoint a droit à 25%. Une autre part de 25% doit être répartie à parts égales entre vos enfants. Vous pouvez accorder les 50% restants à quelqu’un d'autre.
- Vous avez des enfants (ou leurs descendants), mais pas de conjoint: vos enfants ont droit à 50% de vos biens, à répartir à parts égales entre eux. Vous pouvez attribuer les 50% restants à quelqu’un d’autre.
- Vous avez un conjoint et des parents vivants mais pas d'enfants (ou leurs descendants): 37,5% reviennent à votre conjoint, vous pouvez décider librement des 62,5% restants.
- Vous n'avez ni enfants (ou leurs descendants), ni conjoint: vous avez le contrôle total de ce qu’il adviendra à hauteur de 100% de votre patrimoine après votre décès.
La part libre de votre fortune, qui ne fait pas partie de la réserve héréditaire, peut être donnée à n'importe quelle personne (par exemple aussi à des entreprises ou des associations) de votre choix. Vous devez définir l’identité de ces héritiers dans votre testament.
Important: bien que les réserves héréditaires s'appliquent en principe, il est possible d’y renoncer dans des cas exceptionnels.
Les réserves héréditaires sont-elles vraiment obligatoires?
Pas nécessairement. Avec les pactes successoraux, il est possible d’organiser les héritages de manière individuelle. Il s’agit ici de contrats conclus entre vous et vos héritiers et qui doivent être authentifiés d’un point de vue juridique pour être considérés comme valables. Dans le cadre d’un pacte successoral, un héritier légal peut renoncer à tout ou partie de sa part de votre fortune. Les héritiers peuvent également convenir ensemble d’une répartition inégale des biens.
Par exemple, un conjoint peut accepter de renoncer à sa propre part d'héritage pour laisser la totalité aux enfants. Ou encore, un enfant financièrement aisé peut renoncer à son droit légal à l'héritage en faveur d’un frère ou d’une sœur financièrement en difficulté.
Vous devez toutefois être conscient qu’une renonciation à l'héritage peut également s'appliquer à vos enfants et à leurs descendants. Une fois authentifié, un pacte successoral ne peut être modifié qu’avec l'accord de toutes les parties concernées. Tenez compte de toutes les conséquences futures et consultez un avocat concernant la manière de formuler un pacte successoral.
Si vous concluez un contrat de mariage, il est parfois possible de laisser davantage de vos biens à votre conjoint en cas de décès et moins aux autres héritiers. Cela se fait en désignant une plus grande partie de votre patrimoine comme étant la propriété commune appartenant à vous et à votre conjoint. Vous réduisez ainsi la fortune privée à la disposition des autres héritiers légaux. Dans ce cas également, il est préférable de faire appel à un avocat lors de la rédaction d'un contrat de mariage, car cela peut avoir d'autres conséquences (par exemple en cas d’un éventuel futur divorce).
Un héritier peut-il être déshérité?
Oui. Selon le Code civil suisse, une héritière ou un héritier peut perdre son droit à la part réservataire de votre héritage s’il commet un crime grave à votre encontre ou s'il néglige gravement ses obligations en matière de droit de la famille. La part de la réserve héréditaire qui revient à vos enfants peut également être réduite de moitié si l’un d’entre eux s’est vu attribuer des actes de défaut de biens (généralement en raison d'une faillite personnelle). Dans tous ces cas, une exhérédation n’est possible que si vous rédigez un testament dans lequel vous indiquez clairement quelles sont les raisons pour lesquelles vous souhaitez déshériter la personne. Les héritiers concernés ont le droit de contester l'exhérédation.
Quels sont les effets d’un divorce sur l'héritage?
Une personne qui divorce ou qui se sépare sur le plan légal perd tous ses droits à la réserve héréditaire d’un héritage en cas de décès de son ex-partenaire, car tous les biens communs sont partagés au moment de la séparation. Un divorce rend également caducs les contrats de mariage et les pactes successoraux entre époux, à moins que ce contrat n’ait prévu une disposition particulière en cas de divorce.
Les prestations de libre passage constituent un cas particulier: sous certaines conditions, les ex-conjoints peuvent également hériter ces avoirs.
Les partenaires non mariés ont-ils droit à l'héritage?
Une amie, un ami ou un autre partenaire non enregistré n'a pas droit à une part réservataire. Si vous souhaitez leur laisser un héritage, vous devez préciser ce point dans un testament. De plus, vous ne pouvez léguer à ces personnes que la part maximale de vos biens qui reste après déduction des parts réservataires qui reviennent aux autres héritiers.
Puis-je léguer des biens à des personnes qui ne sont pas mes héritiers légaux?
Oui, mais uniquement en ce qui concerne la part de votre fortune qui reste après avoir procédé à la déduction des réserves héréditaires des autres héritiers. Vous pouvez ensuite accorder la part libre à n'importe quelle personne physique ou morale en la désignant en tant que bénéficiaire de ces biens dans votre testament.
Qui héritera de mon avoir du pilier 3a?
L'avoir de vieillesse du pilier 3a est soumis à des règles de succession particulières. En effet, le but de cet avoir est de subvenir à vos besoins et à ceux de vos survivants. L’avoir du pilier 3a est transmis par défaut de la façon suivante:
- Vous avez un conjoint (ou un partenaire enregistré): la totalité de votre avoir du pilier 3a revient à votre conjoint ou votre partenaire enregistré.
- Vous avez des enfants, mais pas de conjoint: votre avoir du pilier 3a est réparti entre vos enfants.
- Vous n’avez ni conjoint, ni enfants: vos parents héritent de votre avoir du pilier 3a.
- Vous n’avez ni conjoint, ni enfants, ni parents encore vivants: vos frères et sœurs héritent de votre avoir du pilier 3a.
- Vous n’avez ni conjoint, ni enfants, ni parents, ni frères et sœurs: votre avoir du pilier 3a revient à vos héritiers légaux restants.
Dans certains cas, il est possible de modifier l’ordre de succession pour votre avoir 3a. Pour y parvenir, vous devez demander expressément à votre fondation de prévoyance de procéder à ces modifications. Si vous ne le faites pas, l’ordre de succession standard s’applique.
Dans deux cas, vous pouvez modifier l'ordre de succession applicable par défaut pour l'avoir de prévoyance 3a:
- Vous n'êtes pas marié(e) et avez un(e) partenaire qui n’est ni votre conjoint(e) ni votre partenaire enregistré(e): si votre partenaire a vécu avec vous de manière ininterrompue au cours des cinq dernières années précédant votre décès, si votre partenaire était essentiellement à votre charge avant votre décès ou si votre partenaire a au moins un enfant à charge avec vous, il ou elle peut alors hériter de votre avoir du pilier 3a avec vos enfants (si vous en avez).
- Vous n’avez ni conjoint, ni enfants: vous pouvez choisir si vos parents, frères et sœurs ou d’autres héritiers légaux seront pris en compte dans votre succession et sur la façon avec laquelle votre avoir du pilier 3a sera réparti entre eux.
Les économies de votre pilier 3a ne font pas partie de votre succession. Elles sont toujours léguées séparément dans l’ordre indiqué ci-dessus. Toutefois, le pilier 3a est pris en compte dans le calcul des parts de la réserve héréditaire pour la succession de votre fortune traditionnelle.
Exemple:
Au moment de votre décès, vous avez 100’000 francs dans le pilier 3a ainsi que 300’000 francs supplémentaires placés dans d'autres actifs. Vous avez un conjoint et un enfant. La somme composée de l’avoir du pilier 3a et du reste de la fortune s'élève donc à 400'000 francs.
Les 100'000 francs d’avoir du pilier 3a qui reviennent à votre conjoint sont considérés comme faisant partie de sa part réservataire de 25%. Votre enfant a, lui, droit à 25% du reste de votre fortune (soit 100'000 francs aussi). Vous pouvez choisir librement ce qu'il adviendra des 200'000 francs restants (soit les 50% libres constitués de la somme des avoirs du pilier 3a et des autres éléments de la fortune) au moyen d’un testament.
Qui héritera de mon avoir de caisse de pension?
Les caisses de pension suisses ne sont pas tenues légalement de verser vos prestations du deuxième pilier à vos héritiers légaux. Vos proches qui figurent parmi les ayants droit peuvent toutefois prétendre à des rentes de survivants à partir des prestations de votre caisse de pension.
Certaines caisses de pension prévoient volontairement dans leurs statuts des clauses prévoyant un versement unique à certains héritiers légaux. Les règles qui déterminent les personnes qui peuvent hériter de cet argent varient d’une caisse de pension à une autre mais elles sont généralement similaires à celles qui s'appliquent à l’épargne du pilier 3a.
Qui héritera de mon avoir de libre passage?
Si, au moment de votre décès, l’avoir que vous avez épargné dans le cadre de la prévoyance professionnelle n'a pas été déposé auprès d’une caisse de pension mais, au lieu de cela, placé sur un compte de libre passage ou dans un fonds de prévoyance, des règles claires s’appliquent alors pour l’héritage. Comme c’est le cas pour l'épargne dans le pilier 3a, seuls les héritiers légaux peuvent hériter des avoirs de libre passage.
Voici l’ordre standard qui s’applique pour l’héritage des prestations de libre passage:
- Vous avez un conjoint (ou un partenaire enregistré): votre conjoint(e) hérite de votre prestation de libre passage si vous avez au moins un enfant à charge. Alternativement, votre conjoint peut également hériter si vous avez été marié pendant au moins cinq ans et que vous avez au moins 45 ans au moment de votre décès. Si vous avez également des enfants ayants droit (voir point 2), votre prestation de libre passage sera alors répartie entre votre conjoint et les enfants ayants droit. Important : si vous êtes divorcé, votre ex-conjoint peut, sous certaines conditions, avoir droit à votre prestation de libre passage.
- Vous avez des enfants: si vous avez des enfants mineurs ou des enfants de moins de 25 ans en formation, ils ont droit à votre avoir de libre passage. Si vous avez également un conjoint ayant droit, votre prestation de libre passage est répartie entre votre conjoint et vos enfants.
- Vous n’avez ni conjoint, ni enfants à charge, mais vous avez un partenaire hors mariage ou une personne qui est à votre charge: les partenaires non mariés peuvent hériter de votre prestation de libre passage si vous avez vécu ensemble pendant les cinq dernières années avant votre décès. Alternativement, cette personne est également éligible si vous avez au moins un enfant à charge ensemble. Une personne qui dépend fortement de votre soutien est également éligible.
- Vous n’avez pas de partenaire, quel qu'il soit, ni d'enfants à charge: vos enfants non à charge, vos frères et sœurs et vos parents sont les suivants dans la liste.
- Vous n’avez ni partenaire de quelque nature que ce soit, ni enfants, ni frères et sœurs, ni parents encore vivants: votre prestation de libre passage va à vos héritiers légaux restants.
Vous pouvez déterminer plus précisément qui doit hériter et de combien. Vous pouvez également ajouter au premier groupe (conjoint et enfants à charge) un partenaire non marié ou une personne à charge. Pour ce faire, vous devez faire une demande dans ce sens à votre fondation de libre passage.
Puis-je contourner les règles de succession en faisant don de ma fortune de mon vivant?
Vous avez le droit de faire don de votre fortune de votre vivant – et cela à qui vous voulez. Toutefois, les donations que vous avez effectuées au cours des cinq dernières années de votre vie font en principe partie de votre succession. Si vous n’avez pas laissé de testament, les donations effectuées au cours de cette période doivent être prises en compte pour vos héritiers légaux. Si vous avez laissé un testament, les donations doivent être prises en compte pour le calcul des parts réservataires.
Exemple: vous n'avez pas de conjoint, vous faites don de 10'000 francs à l’un de vos trois enfants sur votre fortune totale de 60'000 francs et vous décédez moins de cinq ans plus tard. La donation de 10'000 francs est considérée comme faisant partie de la réserve héréditaire revenant à cet enfant (un tiers de la moitié de votre patrimoine que vous devez laisser à vos enfants).
Si vous faites des donations qui dépassent la part réservataire, les choses se compliquent.
Exemple: Si vous fait don de 20'000 francs au même enfant, seuls 10'000 francs de cette somme sont considérés comme la part d'héritage obligatoire de cet enfant. Les 10'000 francs restants dépassent la part qui lui revient. Dans ce cas, vous devez laisser à l'enfant, dans votre testament, 10'000 francs supplémentaires de la partie libre de votre fortune. Si vous ne le faites pas, les deux frères et sœurs restants peuvent réclamer à cet enfant les 10'000 francs qui dépassent sa part d'héritage.
Les donations effectuées à des personnes (y compris à des personnes morales) qui ne font pas partie de vos héritiers légaux sont également limitées si elles sont faites au cours des cinq dernières années de votre vie. C’est le cas, par exemple, si vous donnez des parts de votre fortune à un partenaire non marié.
Si vous n’avez pas rédigé de testament, vos héritiers légaux peuvent exiger le remboursement des donations faites à des non-héritiers au cours des cinq années précédant votre décès. Si vous avez laissé un testament, la donation à des tiers se limite à la partie de vos biens qui reste après déduction des parts réservataires. Si vous donnez à une personne physique ou morale davantage que la part librement disponible, vos héritiers légaux peuvent exiger le remboursement de la différence.
Si vous souhaitez vous assurer que les donations effectuées au cours des cinq dernières années de votre vie ne puissent pas être récupérées par vos héritiers légaux, vous devriez rédiger un testament et y indiquer quelle est la part de la fortune transmissible librement est destinée à ces donations.
Soyez attentif aux impôts sur les successions et les donations
Si vous recevez un héritage, il se peut que vous deviez payer des droits de succession sur celui-ci. Les droits de succession sont perçus par le canton et la commune dans lesquels la personne décédée avait sa dernière résidence principale. L'héritage de biens immobiliers constitue une exception sur ce plan: les droits de succession sur les biens immobiliers sont généralement prélevés par le canton dans lequel se trouve le bien mais ils peuvent parfois être imposés au lieu de résidence du défunt si l’objet immobilier fait partie d’une succession plus importante.
Les impôts sur les successions varient d'un canton à l'autre. Il n'y a pas de cantons qui imposent les successions entre époux. Les héritages effectués par les parents à leurs enfants sont imposables dans les cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures, Lucerne, Neuchâtel, Soleure et Vaud. L'imposition des héritages effectués à tous les autres parents varie fortement d’un canton à un autre. Les successions accordées aux héritiers non légaux sont imposées dans tous les cantons - sauf à Obwald et à Schwyz, où aucun impôt sur les successions n'est prélevé.
Les cadeaux sont également imposés dans de nombreux cantons. Les donations effectuées par des parents à leurs enfants sont soumises à l'impôt sur les donations dans les cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures, de Neuchâtel et de Vaud. Les donations faites aux autres héritiers légaux et aux non-héritiers sont imposées dans de nombreux cantons. Dans certains cas, les donations effectuées ne sont toutefois imposables qu’à partir d'un montant minimum. Lucerne ne prélève pas d'impôt cantonal sur les donations, mais en fonction de la commune dont il s’agit, des impôts sur les donations peuvent tout de même être dus. A Obwald et Schwyz, il n’y a pas du tout d'impôt sur les donations.
Remarque: moneyland.ch n’est pas un conseil fiscal. Dans certains cas, il peut être judicieux de faire appel à un conseiller fiscal qualifié, spécialisé dans les questions liées aux impôts sur les successions et les donations.
Si vous souhaitez décider vous-même de la répartition de vos biens en cas de décès, vous avez tout intérêt à rédiger un testament. Cela vaut également même si vous ne vous attendez pas à mourir dans un avenir proche. Un testament équitable et clairement rédigé peut contribuer à éviter d’éventuels conflits entre vos héritiers et d’autres bénéficiaires.
En raison des réserves héréditaires et d’autres restrictions juridiques qui s’appliquent, il peut valoir la peine de se faire aider par un avocat spécialisé en matière de planification successorale pour rédiger votre testament. C’est notamment le cas si vous disposez d’un patrimoine important ou si votre situation familiale est compliquée.
Informations supplémentaires:
Assurances de protection juridique en Suisse
Comment devenir riche
Retrait des avoirs pilier 3a
Economiser des impôts grâce au 3a
Acheter une maison à l’aide de son avoir de prévoyance
Conséquences financières du mariage
Conséquences financières du divorce